Le prélèvement à la source qui a commencé à s’appliquer fait désormais intervenir un taux à partir duquel le collecteur calcule l’impôt à prélever. C’est l’administration fiscale qui calcule ce taux. Cependant, comment savoir si le calcul ne comporte pas d’erreur ?
Rappel que l’origine du taux
Tout d’abord, voici les éléments qu’il faut retenir dans le calcul de ce taux. L’administration fiscale se base sur votre déclaration d’impôts de l’année précédente pour fixer le taux de l’année en cours. C’est-à-dire que ce sera en fonction de vos revenus de 2017 que le taux à la source pour 2019 sera appliqué. En clair, si le prélèvement proprement dit se fait en temps réel, le calcul du taux quant à lui se basera sur les éléments antérieurs concernant votre situation fiscale précédente.
Ce sera ensuite les revenus de l’ensemble du foyer fiscal que le service des impôts va considérer afin de déterminer ce taux, appelé taux du foyer ou plus communément taux personnalisé. Ce taux ignorera cependant vos réductions d’impôt qui sera bel et bien versé certes mais en deux temps pour l’année 2019. Une première fois depuis janvier 2019 et la seconde tranche après que vous ayez réalisé votre déclaration 2018 au mois de mai de cette même année.
Pour retrouver ce taux, vous pouvez vous connecter à votre espace particulier sur le site officiel des impôts impots.gouv.fr. Vous pouvez aussi le demander directement à votre employeur si vous êtes un salarié.
Par ailleurs, il faudra aussi retenir que cette année 2019 sera soumise par deux taux à deux périodes différentes. Le premier, calculé comme expliqué précédemment, sera appliqué de janvier à août. À partir du mois de septembre, ce sera ensuite votre déclaration relative aux impôts de 2018 qui sera utilisée par le fisc.
Détecter les erreurs éventuelles sur le calcul du taux
Pour obtenir le taux proprement dit, vous devez diviser le montant de votre imposition par les revenus qui sont touchés par le PAS. Ainsi, afin de vous assurer que le taux de prélèvement à la source est calculé sans erreur, vous pouvez faire appel à un simulateur d’impôt en ligne pour obtenir le montant de ladite imposition dans un premier temps, tout en ignorant les déductions et les crédits d’impôts. Une fois ce montant obtenu, vous le divisez par les revenus imposables. Recueillir plus d’informations sur economiematin.fr. Deuxième possibilité : solliciter l’expert-comptable ou l’expert financier qui vous expliquera le mécanisme en détail.
Rappelons que vous pouvez demander à changer ce taux en neutre ou en individualisé (pour les contribuables en couple). Pour cela, vous devez vous adresser à l’administration fiscale – et non à votre collecteur. Rendez-vous toujours sur le site impots.gouv.fr pour effectuer cette demande, puis aller dans la section « gérer mon prélèvement à la source ». Cette démarche peut aussi se faire en vous rendant au guichet des centres des finances publiques.
Par ailleurs, retenez que le taux neutre n’est recommandé que si vous souhaitez masquer le montant total des ressources de votre foyer fiscal à votre employeur. Dans le cas échéant, il vaut mieux conserver votre taux personnalisé. En revanche, si vous êtes en couple et que vous gagnez des revenus à écart important, vous choisirez le taux individualisé si vous souhaitez payer des impôts proportionnels au montant de vos ressources.
Et qu’en est-il sur la possibilité d’optimiser vos impôts ? C’est possible en souscrivant à des produits d’investissement à vocation défiscalisante. Vous gagnez des réductions d’impôts dont le taux sera fonction du dispositif que vous aurez choisi. Attention cependant, cette optimisation ne sera réellement palpable sur votre trésorerie que lorsque l’administration fiscale vous aura versé la réduction dont vous avez profité.